Les réponses d'Olivier Besancenot aux questions de la coordination Eau Ile de France.

La coordination Eau Ile de France a interpellé les candidats aux élections régionales en Ile de France. Vous trouverez, ci-dessous, les réponses d’Olivier Besancenot, pour le NPA, aux questions de la coordination Eau Ile de France.

1/ Sur les grands axes de la gestion de l’eau au niveau régional que vous pourriez favoriser selon les outils et les moyens dont dispose le Conseil Régional, ou selon les outils et les moyens qu’il pourrait créer, aux plans techniques, financiers, organisationnels et de la participation des usagers.

Dans tous les domaines d’intérêt collectif – transports, énergie et particulièrement l’eau -, une autre politique peut et doit être menée y compris hors des compétences habituelles des Régions, si l’on veut que celles-ci servent réellement de « boucliers » contre la libéralisation et la privatisation. Les conseils régionaux doivent mettre en œuvre la clause de compétence générale (que le gouvernement veut supprimer) pour répondre aux besoins sociaux insuffisamment ou pas du tout pris en compte par l’État.

Parce qu’elles ne disposent pas d’une autre solution, de très nombreuses communes petites et moyennes sont aujourd’hui, contre leur gré, dépendantes des grands groupes de la gestion de l’eau (Veolia, Saur, Lyonnaise des eaux/Suez…) qui réalisent, sur leur dos, des profits considérables. Afin d’offrir à toutes les populations une solution alternative publique, nous proposons de mettre en place des régies publiques régionales de l’eau, que toutes les communes qui le souhaiteront pourront rejoindre. En Ile de France, il existe de nombreuses communes gérées par la gauche. Lors du vote au SEDIF (Syndicat des eaux d’Ile de France), certaines ont voté avec Santini (Président du SEDIF) et la droite pour le maintien de la délégation à Veolia ; cela en dit long sur le pouvoir et la force de conviction dans notre région ! Maintenant une fois le vote passé, on en reprend pour 15 ans de gestion privée. Une telle régie publique permettrait aux communes qui souhaitent vraiment le retour en régie publique de s’associer et préparer le dégagement collectif du SEDIF. Notons que dans le Val de Marne, la seule commune en régie publique est St Maur qui est aussi la ville importante la plus à droite du département !

2) Sur la gestion publique directe ou à la gestion privée de l’eau ?

Nous sommes bien sûr pour la gestion publique, pour la nationalisation des grands groupes de l’eau (Veolia, Saur, Lyonnaise) et la bataille au niveau régional pour ces régies est un élément vers cette nationalisation.

3) Sur la mise en œuvre du droit humain à l’eau, selon quelles modalités ?
4) Et sur la tarification de l’eau, selon quelles modalités ? (gratuité partielle, progressivité, niveau des tarifs, liée ou non au volume consommé, etc.)


Ces régies pourraient développer une politique tarifaire alternative fondée sur le principe suivant : l’eau est un droit humain au même titre que l’air. De ce point de vue, nous sommes favorables à la gratuité du volume nécessaire à la consommation moyenne quotidienne (volume à discuter 50, 80 litres). Ce n’est pas utopique. 10% de l’eau est consommée par les habitants qui paient le tarif cher tandis que les grands céréaliers qui arrosent à tout va et en consomment plus de 50% ont droit à des tarifs dégressifs. Ce sont ceux d’en bas qui paient pour les gaspillages de ceux d’en haut ! Dans ce domaine aussi, c’est une autre société, une autre répartition des richesses qui sont indispensables !


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