Hausse de six centimes
Le prix TTC du m3 d’eau pour une consommation de 120 m3/an passe de 4,25€ au trimestre précédent à 4,32€ au troisième trimestre 2023. Cette augmentation substantielle est imputable à la seule part eau déléguée de CYO dont le prix hors TVA a augmenté, ce trimestre, de 3,71%, les autres lignes tarifaires demeurant inchangées, voire en légère diminution en raison de la suppression (ou absence) de la redevance Voies Navigables de France (0,0102 euro par m3).
Cette hausse tarifaire peut surprendre au regard de l’évolution bien moindre de l’inflation sur la période. Le prix de la part déléguée du m3 d’eau a augmenté, en effet, de 7,70% cette année après une progression de 16% en 2022.
En première analyse, elle semble résulter du jeu de la formule de révision tarifaire du contrat de délégation conclu entre CYO et la CACP. Est-elle encore vraiment représentative de l’évolution réelle des charges d’exploitation du délégataire ? Ce n’est pas certain et le doute est permis.
Si tel n’est pas le cas, les élus de la CACP se doivent de modifier par avenant le contrat existant afin de préserver au mieux les intérêts des usagers.
En raison des situations particulières de leurs services d’assainissement, les prix du m3 d’eau TTC sont différents mais ils augmentent aussi, pour la seule et même même raison qu’à Cergy-Pontoise, à Maurecourt (4,48€) et à Boisemont-Versants de l’Hautil (5,02€).
bonjour
L’évolution temporelle du prix de l’eau pour une consommation « type » de 120 mètres-cube est un indicateur. Est tout aussi significatif le taux de la part fixe car plus il est faible, plus chaque abonné est incité à diminuer sa consommation. Ce taux est souvent élevé car c’est alors une garantie de recette pour le gestionnaire. Par ailleurs, il faut aussi prendre en compte l’absence ou pas de dégressivité lorsque la consommation augmente.
Je me permet une suggestion : mettre à disposition de vos lecteurs le prix TTC du mètre-cube en fonction de la consommation annuelle.
Enfin, pour apprécier le prix versus la qualité du service, du point de vue de l’abonné, il faut, en sus de l’endettement, aussi s’intéresser à la qualité du patrimoine (en ordre de grandeur, 80% de sa valeur est constituée par le réseau de distribution). Or, à l’échelle nationale le renouvellement des réseaux est très insuffisant au regard des durées de vie des matériaux.
Ces considérations sont indépendantes du mode de gestion public/privé (voir le site de la FNCCR pour des données).
cordialement, pour l’association, hervé
P.S. nous travaillons plus particulièrement sur la pollution de l’eau potable par le chlorure de vinyle monomère, molécule cancérigène, reprotoxique et mutagène