Veolia met Touly au pain sec et à l'eau

Marc Laimé nous le pardonne, mais son billet est un peu long. Nous le reproduisons in extenso sur notre blog (http://agleau.blogspot.com/2010/09/touly-mis-sec.html)

2 septembre 2010

Le tranquille petit monde de l’eau croyait avoir tout vu… En cette rentrée 2010, voici de l’inédit. Une multinationale honnie, Veolia, vient de ré-embaucher, Conseil d’Etat oblige, l’infernal Touly, dont elle avait cru pouvoir se débarrasser à moindre frais, il y a 5 ans, en le licenciant pour faute lourde, au motif que notre ami passait son temps à les diffamer urbi et orbi, et, cerise sur le gâteau, ladite Veolia ne trouve rien de mieux que de lui confier, nonobstant, la gestion des fontaines parisiennes, qui par ailleurs sont à sec, comme on a pu le voir cet été.

/…/ Bref, ceci tant et si bien qu’il y a cinq ans, ladite Générale des eaux se résolut enfin à licencier pour faute extrêmement lourde notre ami, qui passait il est vrai son temps à diffamer épouvantablement cette auguste entreprise, ayant entretemps rejoint les rangs d’Attac, de l’ACME, de la Fondation de Tatie Danielle, etc, etc, soit autant de repaires d’ultra-gauche qui n’ont comme on le sait comme seule préoccupation dans l’existence que de conduire à la ruine les fleurons français de l’eau et de toutes ces sortes de choses. A l’époque l’actuel président (UMP), du Sénat, M. Larcher, avait bien évidemment fait droit à la requête de Veolia, et accepté le licenciement de notre ami, en dépit de sa qualité de représentant syndical, conseiller prudhommal et autres calembredaines.

Et que croyez vous qu’il arrivât ? Entretemps notre ami Touly, comme les medias n’ont pas manqué de le souligner, a été élu en mars dernier Conseiller régional d’Ile-de-France sur les listes d’Europe Ecologie, et siège depuis lors à ce titre au Comité de bassin Seine-Normandie, comme au Comité national de l’eau, ce qui à l’évidence ravit au plus haut point Messieurs Santini, Girardot et consors (tium).

Pire, l’infâme Touly, désormais licencié par le fait du prince Larcher, officie à la Fondation France-Libertés auprès de Tatie Danielle, siège donc au Conseil régional d’Ile-de-France du sieur Huchon, est toujours conseiller prudhommal, membre d’Anticor, d’Attac, bon on passe sur les 54 000 commissions Théodule dans lesquelles il siège, sinon Anticor va lui chercher des poux dans la tête dans le registre cumul des mandats et des rémunérations y afférent.

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Notre ami Touly avait contesté son licenciement devant le Conseil d’Etat, qui vient de lui donner raison, d’annuler son licenciement, et de faire obligation à Veolia de la réintégrer, nonobstant accessoirement le règlement de 4 ans et demi de salaire, la reconstitution de carrière et tout le bastringue. Nous nous inquiétons accessoirement très fortement pour l’avenir de Veolia, dont l’armée de juristes n’aura donc pas réussi à licencier Touly. C’est dire si on peut leur faire confiance pour défendre les intérêts de la multinationale aux quatre coins du globe…

Mais c’est ici que le camarade Frérot a toutefois témoigné d’un machiavélisme que nous saluons, ému, chapeau bas. Qu’allait-on foutre de l’infernal Touly ? Lui proposer 200 000 euros pour solde de toute compote, ça la foutrait (très) mal auprès des 300 000 salariés du groupe qu’on pressure comme jamais, à l’heure où le cours de l’action se casse dramatiquement la gueule. Tilt, on va bombarder Touly grand fontainier des 160 fontaines que Veolia continue à gérer à Paris !

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Tout le monde ignore qu’après avoir été boutée hors les murs par les vaillants Delanoë et Anne le Strat, Veolia a conservé la gestion des fontaines parisiennes.

Bref, c’est ici que ça devient grandiose. Lundi dernier, notre ami a entendu la DRH de Veolia lui annoncer que, compte tenu de ses innombrables mandats, et nonobstant ses importantes nouvelles responsabilités de grand chef des fontaines de Paris, l’entreprise qui doit le réembaucher n’entend pas lui imposer un temps de présence draconien. Bon, allez, une heure ou deux par mois, ça ira… Voilà donc que Veolia offre un emploi fictif à notre ami Touly. Chef des fontaines parisiennes, à sec, depuis un lointain gourbi perdu au fond de la banlieue…

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Bon, la droite du conseil de Paris ne devrait pas manquer de tomber sur le râble de Delanoe et de Le Strat, et de déclencher un scandale invraisemblable au motif qu’il est inconcevable que la Ville-lumière, qui se la joue « worldwide », on est le meilleur service public de l’eau du monde, est infoutue de faire couler de l’eau dans ses fontaines, qui sont inexplicablement demeurées dans les pognes de Veolia ! Et cela n’a au demeurant rien d’étonnant puisque c’est donc l’infernal Touly, ami et allié objectifs des susdits qui s’occupe des fontaines ! C’est bô. Et Rafraîchissant (Enfin quand les fontaines se décideront à couler…). Cela nous changera de l’Argent de la vieille et des Roms, soit dit en passant.

/…/ …opérant un audacieux renversement, le camarade Frérot, étant acté que son mentor Proglio s’est carbonisé dans une Sarkozie qui va finir dans l’abîme, tente le génial gambit décrit ci-dessus : avec Touly aux manettes des fontaines parisiennes, Fillon va kârcheriser Hidalgo en 2014 !

Marc Laimé – eauxglacees.com
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